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Réputé pour son économie florissante et comme l’un des principaux centres financiers du monde, le Luxembourg est le pays de prédilection des entrepreneurs et, à cet égard, le Luxembourg ne cesse de réformer sa législation afin d’en faire bénéficier davantage les entrepreneurs. C’est ce qui a suscité la “réforme du droit d’établissement” au Luxembourg récemment.

Récemment, un “avant-projet de loi n°7989” a été soumis à la Chambre des députés par le Ministre des Classes Moyennes pour modifier la loi du 2 septembre 2011 – cette loi réglemente l’accès aux professions d’artisan, de commerçant, de fabricant et à certaines professions libérales.

Ce projet de loi vise à moderniser le droit d’établissement au Luxembourg en rendant la loi plus compréhensible pour les entrepreneurs au Luxembourg afin de promouvoir l’esprit d’entreprise.

Le projet de loi prévoit, entre autres, les modifications suivantes :

  • Principe de la deuxième chance après la faillite : le premier point crucial de ce projet de loi est le principe de la deuxième chance en cas de faillite. La faillite est un sort qu’un entrepreneur redoute, car il sera très difficile d’obtenir un nouveau permis d’exploitation par la suite. Mais avec le principe de la seconde chance, un entrepreneur peut avoir le droit de créer une entreprise après une faillite, s’il a échoué à cause de la malchance ou d’une mauvaise gestion. Mais notez que les personnes accusées d’avoir fraudé la faillite n’ont pas accès à cette seconde chance.
  • Simplification des exigences relatives au titulaire de la licence d’exploitation : le gérant (titulaire de la licence d’exploitation) ne doit plus être associé, actionnaire ou salarié de l’entreprise. Mais l’obligation du titulaire d’une licence d’exploitation inclut d’avoir un lien réel avec l’entreprise, en tant que propriétaire ou en charge de la gestion quotidienne de l’entreprise.
  • Il est également désormais établi que le titulaire de la licence d’exploitation peut être domicilié n’importe où dans l’Espace économique européen, pour autant qu’il démontre une présence régulière dans l’établissement au Luxembourg.
  • Protection améliorée de tout nouvel administrateur : suite à tout ancien administrateur malveillant qui cachait la situation financière de l’entreprise pour éviter toute obligation de paiement de dettes publiques, il existe désormais une protection renforcée pour tout administrateur reprenant l’entreprise.
  • Facilitation des transmissions d’entreprises : en vue de promouvoir le droit à l’esprit d’entreprise, un autre volet de cette réforme concerne la transmission des entreprises. Un salarié qui occupe un poste dans une entreprise depuis au moins trois ans (contre 10 ans auparavant) pourra reprendre le permis d’exploitation avant d’obtenir des qualifications professionnelles dans un délai de cinq ans.
  • Simplification des procédures administratives : il n’est plus nécessaire d’informer directement le ministre chargé de la classe moyenne de toute modification des informations inscrites au registre du commerce et des sociétés. Ainsi, toute modification apportée aux données saisies au Registre du Commerce et des Sociétés de Luxembourg sera automatiquement échangée avec la Direction Générale des Classes Moyennes.
  • Licences d’exploitation provisoires : en cas de départ soudain du titulaire d’une licence d’exploitation d’entreprise, une licence d’exploitation provisoire peut être accordée pour 6 mois afin d’éviter toute interruption de l’activité de l’entreprise. Actuellement, aucune condition de qualification n’est essentielle. Et selon le projet de loi, une licence provisoire ne peut désormais être approuvée que pour une entreprise qui dispose déjà d’une licence d’exploitation depuis au moins six mois.
  • L’accès à certaines professions artisanales est désormais simplifié : en tenant compte des faits nouveaux de certaines professions dont les exigences ont changé, un autre point a été envisagé dans la réforme pour simplifier l’accès à certaines professions. L’exigence de qualification sera supprimée pour certaines activités telles que la photographie, ou les services de construction.
  • Réglementation des locations de courte durée : enfin, l’activité de location de courte durée est encadrée afin d’encadrer toute activité qui s’apparente à l’exploitation d’un hôtel. Une personne sera libre de louer un logement pour une période totale de trois mois par an. Au-delà, ils devront avoir un permis d’établissement hôtelier.

Enfin, les clients auront à l’avenir un accès en temps réel aux informations concernant à la fois les qualifications professionnelles contenues dans le permis d’exploitation d’une entreprise et la validité de ce permis.

De manière générale, à travers ce projet de loi, le gouvernement vise à faciliter l’économie luxembourgeoise par un encadrement raisonnable des professionnels et à faciliter l’esprit d’entreprise. Toutefois, ce projet de loi fera encore l’objet de plusieurs avis et pourra donc être modifié à l’avenir.

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