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Guide de SOPARFI, le holding financier luxembourgeois

Découvrez pourquoi la société luxembourgeoise de participations financières (SOPARFI ) est un type de véhicule d’investissement intéressant.

Le Luxembourg en bref

Le Luxembourg, situé au centre de l’Europe, sert de point de convergence géographique et juridique au sein de l’Union européenne (dont il est un membre fondateur). Le Luxembourg jouit d’un haut degré de stabilité politique, sociale et fiscale, comme l’indiquent les notes AAA attribuées par toutes les grandes agences de notation.

Grâce à la diversité de sa population, le Luxembourg a créé un vaste secteur de professionnels des services financiers compétents et multilingues. L’anglais, le français et l’allemand sont largement parlés au Grand-Duché, ce qui renforce la réputation du Luxembourg en tant que centre financier.

Le centre financier de Luxembourg offre une grande variété de services financiers qui relient les investisseurs et les marchés du monde entier.

Le Luxembourg est le plus important centre de fonds d’investissement en Europe et le deuxième au monde. Il s’agit donc d’un site privilégié pour les principales sociétés de capital-investissement.

Les SOPARFIs comme véhicules d’investissement luxembourgeois

Le Luxembourg dispose de plusieurs instruments d’investissement. Il comprend plusieurs fonds d’investissement réglementés et non réglementés, des véhicules de titrisation, des partenariats et des SOPARFI.

SOPARFI signifie SOciété de PARticipations FInancières. Les SOPARFI sont des organisations commerciales non réglementées et entièrement taxées dont l’objet social est la détention et le financement associé. Selon les exigences particulières de l’actionnaire, les SOPARFI sont souvent constituées en société à responsabilité limitée (S.à r.l.), en société anonyme (S.A.) ou en société en commandite par actions (S.C.A.).

Les SOPARFI sont exonérées de l’impôt sur les sociétés sur les dividendes, les plus-values et la fortune nette sur les investissements qualifiés. En outre, les dividendes envoyés à l’étranger aux actionnaires éligibles sont exonérés de la retenue à la source luxembourgeoise sur les dividendes. En outre, les SOPARFI ont pleinement accès au vaste réseau de conventions de double imposition et de directives européennes du Luxembourg.

Régime d’imposition des sociétés

Les sociétés résidentes luxembourgeoises (telles que les SOPARFI) sont soumises à l’impôt luxembourgeois sur leurs revenus internationaux (sous réserve des conventions de double imposition et des exonérations applicables).

Impôt sur les sociétés et taxe professionnelle municipale

Les SOPARFI sont soumises à un impôt sur les sociétés (IS) de 17 % et à une surtaxe de solidarité de 7 % pour le fonds pour l’emploi. En outre, le Luxembourg impose une taxe professionnelle communale (TPM) sur le revenu net des entreprises luxembourgeoises, qui varie selon la commune. Le taux de MBT dans la ville de Luxembourg est fixé à 6,75 %. Par conséquent, le taux combiné global de CIT et de MBT pour les SOPARFI construites à Luxembourg-Ville en 2021 est de 24,94 %.

Impôt sur la fortune nette et impôt minimum sur la fortune nette

Le Luxembourg impose aux entreprises un impôt annuel sur la fortune nette (“IFN”) basé sur leur valeur unitaire, qui correspond à la différence entre l’actif (généralement calculé à sa juste valeur marchande) et le passif à une date précise (en principe, le 1er janvier de chaque année).

Les TNO sont évalués à un taux de 0,5% de la valeur unitaire d’un contribuable. Ce taux est ramené à 0,5% pour une fraction de l’actif net du contribuable supérieure à 500 000 000 €. En outre, le Luxembourg impose un TNS minimum.

Les entreprises dont le total des actifs financiers, des valeurs mobilières et des dépôts en espèces dépasse :

  • 90 % de leur bilan global et
  • 350 000 euros seront soumis à une TSN forfaitaire minimale de 4 815 euros. Les entreprises qui ne remplissent pas le critère susmentionné sont soumises à une TNS minimale allant de 535 à 32 100 euros, en fonction du total de leur bilan financier.

Toutefois, l’impôt sur les sociétés à payer l’année précédente réduit le montant minimum de la TNS.

Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

Le Luxembourg compte désormais quatre taux de TVA :

  • le taux standard (17%),
  • le taux intermédiaire (14%)
  • le taux réduit (8%),
  • et le taux super-réduit (3%)

Le Luxembourg a le taux normal de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) le plus bas de l’Union européenne. Une SOPARFI n’est pas considérée comme un assujetti à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) tant que ses activités se limitent à la détention de participations dans d’autres entreprises. Par conséquent, une société holding SOPARFI ne sera pas nécessaire pour s’enregistrer à la TVA au Luxembourg.

Lorsqu’une SOPARFI fournit d’autres services en plus de son activité de holding, elle doit établir son statut TVA individuellement afin de déterminer si l’enregistrement à la TVA est requis et si la TVA en amont peut être récupérée.

Le régime d’exemption de participation

Entrant Dividendes et produits de liquidation

Selon le régime luxembourgeois d’exemption de participation, les dividendes et les bénéfices de liquidation reçus par une SOPARFI d’une filiale sont exempts de CIT et de MBT si les conditions suivantes sont remplies.

La filiale responsable de la distribution doit être :

  • Entités spécifiées à l’article 2 de la directive européenne “mère-filiale” 2011/96/UE (“DSP”) ;
  • Une société à responsabilité limitée basée au Luxembourg ; ou
  • Une société non-résidente soumise à un impôt équivalent à l’impôt luxembourgeois.
  • La SOPARFI doit posséder une participation d’au moins 10 % dans la filiale (ou, alternativement, une participation dont le coût d’acquisition est d’au moins 1 200 000 euros) ; et
  • La SOPARFI doit maintenir une participation qualifiée pendant au moins 12 mois sans interruption.

Gains en capital

Si les coûts associés aux revenus exonérés d’impôts dépassent les revenus générés par la participation au cours d’une année donnée, l’excédent est déductible des impôts. Dans d’autres cas, la déductibilité des coûts liés aux revenus exonérés d’impôt en vertu du régime d’exemption de participation est rejetée au cours de l’année où le dividende est distribué et reçu (règle de récupération des dividendes).

Si les conditions suivantes sont remplies, les plus-values réalisées par une SOPARFI sur la vente d’actions d’une filiale sont exonérées de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur la valeur ajoutée au Luxembourg :

  • La filiale doit satisfaire aux exigences relatives aux dividendes entrants.
  • La SOPARFI luxembourgeoise doit avoir une participation d’au moins 10% (ou une participation avec un prix d’achat d’au moins 6.000.000 EUR) ; et
  • SOPARFI dispose d’une telle participation qualifiée depuis au moins 12 mois.

L’exonération ne s’applique pas au nombre de frais connexes et de corrections de valeur qui ont réduit le résultat fiscal de l’année en cours ou des années précédentes (règle de récupération des plus-values).

Impôt sur la fortune nette

Les participations de SOPARFI sont exclues de la TNS de 0,5 % si les conditions suivantes sont remplies :

  • la filiale doit satisfaire aux mêmes exigences que pour l’exemption des dividendes entrants ; et
  • La SOPARFI doit détenir au moins 10% de la filiale (ou une action dont le coût d’acquisition est d’au moins 1.200.000 euros).

Une durée minimale de détention n’est pas requise en vertu du système d’exemption de participation des TNO.

Règlement anti-abus pour le régime d’exemption de participation aux dividendes

Le Luxembourg a inclus une règle anti-hybride et une règle générale anti-abus (RGAA) dans ses dispositions d’exemption de participation nationale en raison de la mise à jour de la directive de l’Union européenne sur les sociétés mères et filiales (“RGAA DSP”).

En conséquence :

  • L’exemption de participation ne s’applique pas aux dividendes/distributions de bénéfices qui sont fiscalement déductibles entre les mains de la filiale ; et
  • Les dividendes/distributions de bénéfices ne bénéficient pas de l’exemption de participation s’ils sont le résultat d’un arrangement ou d’une série d’arrangements mis en place dans le but principal d’obtenir un avantage fiscal qui va à l’encontre de l’objet ou du but du régime d’exemption de participation et qui n’est pas authentique au vu de tous les faits et circonstances pertinents.

Il convient également de souligner que la RGAE relative à la DSP ne s’applique qu’aux exonérations de dividendes entrants et sortants, et non aux exonérations de gains en capital ou de TNO.

Retenues à la source

Dividendes sortants

Les dividendes versés par une SOPARFI à un actionnaire résident ou non-résident sont soumis à une retenue à la source de 15%. En vertu des conventions de double imposition pertinentes, des exonérations ou des taux inférieurs peuvent s’appliquer. Le système luxembourgeois d’exonération de participation permet une exonération de 100 % de la retenue à la source si la SOPARFI est détenue par :

  • une société (ou son établissement stable (“ES”)) énumérée à l’article 2 de la DSP, ou
  • une société à responsabilité limitée basée au Luxembourg, ou
  • une société non résidente (ou un établissement stable de celle-ci) entièrement soumise à un impôt comparable à l’impôt luxembourgeois sur le revenu et résidant dans un État avec lequel le Luxembourg a conclu une convention de double imposition, ou
  • un État membre de l’Espace économique européen (EEE) (autre que le Luxembourg) ; et
  • sa société actionnaire a détenu une participation minimale de 10% dans le capital de la SOPARFI (ou un coût d’acquisition d’au moins 1.200.000 euros) pendant une période continue d’au moins 12 mois.

En vertu de la RGAE relative à la DSP, l’exonération de la retenue à la source peut être rejetée.

Intérêt

Les paiements d’intérêts effectués par une SOPARFI sont généralement exonérés de la retenue à la source. Toutefois, une retenue à la source de 15 % peut s’appliquer aux intérêts versés sur les obligations/billets de participation aux bénéfices ou aux paiements d’intérêts, qui ne seraient pas effectués dans des conditions de pleine concurrence.

La procédure de liquidation

Il n’y a pas de retenue à la source lors de la liquidation totale ou partielle d’une SOPARFI, indépendamment de la résidence fiscale/du statut fiscal de son actionnaire.

Redevances

Il n’y a pas de retenue à la source sur les paiements de redevances par une SOPARFI.

Activités liées aux finances

En plus des opérations de holding, il est typique pour une SOPARFI luxembourgeoise de s’engager dans le financement de groupe. Le Luxembourg a complètement intégré le concept de pleine concurrence du modèle de convention fiscale de l’OCDE dans son droit fiscal interne.

Les autorités fiscales luxembourgeoises (” LTA “) ont publié la circulaire L.I.R. n° 56/1 – 56bis/1 (la ” Circulaire “) le 27 décembre 2016, qui s’applique à toutes les entités effectuant des opérations de financement intra-groupe. La circulaire suit les lignes directrices de l’OCDE en matière de prix de transfert :

Une SOPARFI dont l’opération de financement entre dans le champ d’application de la circulaire devra, en théorie :

  • réaliser une marge de pleine concurrence sur ces activités de financement intra-groupe (si le concept de pleine concurrence est utilisé, une étude de comparabilité sera nécessaire) ;
  • disposer de fonds propres suffisants pour supporter les risques liés à ses opérations de financement ; et
  • avoir suffisamment de substance pour limiter les risques liés à ses activités.

Les SOPARFIs soumises à la Circulaire doivent développer et maintenir une documentation pertinente sur les prix de transfert.

Réseau des conventions de double imposition

D’ici la fin 2021, le Luxembourg aura plus de 80 TNT en vigueur, et d’autres TNT sont en cours de négociation.

En outre, le Luxembourg est devenu signataire de la Convention multilatérale (MLI) de l’OCDE.

Andorre Barbade Bulgarie

Chypre

Autriche Belgique Canada

Danemark

Arménie Botswana Chine

Estonie

Azerbaïdjan Brésil Croatie

Finlande

Bahreïn Brunei

République tchèque

France

Géorgie Allemagne Grèce Guernesey Hong Kong
Hongrie Islande Île de Man Inde Indonésie
Irlande Israël Italie Japon Jersey
Kazakhstan Koweït Lettonie Lichtenstein Lituanie
Macédoine Malaisie Malte Maurice Mexique
Moldavie Monaco Mongolie Maroc Pays-Bas

 

Norvège Panama Pologne Portugal Qatar
Roumanie Russie Saint-Marin Arabie Saoudite Sénégal
Sebia Seychelles Singapour Slovaquie Slovénie
Afrique du Sud Corée du Sud Espagne Sri Lanka Suède
Suisse Taiwan Tadjikistan Thaïlande Trinité-et-Tobago
Tunisie Turquie Ukraine les Émirats arabes unis
Royaume-Uni Uruguay États-Unis d’Amérique Ouzbékistan Vietnam

Général

Une société (telle qu’une SOPARFI) est considérée comme un résident luxembourgeois en vertu de la législation fiscale luxembourgeoise si son siège social ou sa direction centrale est basé au Luxembourg. Les autorités fiscales luxembourgeoises (LTA) peuvent fournir des certificats de résidence (à des fins domestiques et de TNT) à la SOPARFI sur simple demande, à condition que la SOPARFI soit en règle.

La législation fiscale luxembourgeoise ne spécifie pas de critères de contenu particuliers pour les entités couvertes par la circulaire. D’autre part, d’autres pays peuvent avoir des critères de contenu spécifiques pour offrir l’avantage d’un traité de double imposition, d’un règlement de l’Union européenne (UE) ou d’une exemption spécifique en vertu de la législation fiscale nationale. Par conséquent, le maintien d’une quantité suffisante de substance devrait réduire le risque que les autorités fiscales étrangères refusent d’appliquer les avantages de la convention, l’éligibilité en vertu des directives de l’UE, ou d’autres avantages/exemptions nationaux au SOPARFI.

Sur le fond, le facteur le plus important est de s’assurer que le SOPARFI est géré avec succès et que les décisions critiques sont prises à Luxembourg.

Sociétés de financement de groupe : Règles spécifiques aux substances

Selon la circulaire, les SOPARFIs qui participent à des opérations de financement intra-groupe doivent explicitement se conformer aux exigences de fond suivantes :

  • La majorité des membres du conseil d’administration, des directeurs ou des gestionnaires ayant le pouvoir d’engager la SOPARFI doivent être des résidents luxembourgeois (personnellement ou professionnellement) ;
  • Il doit prendre des décisions de gestion importantes en
  • La SOPARFI doit disposer de personnes compétentes qui peuvent contrôler les opérations de financement qui sont effectuées. Toutefois, la SOPARFI peut externaliser des opérations qui n’ont pas d’influence significative sur la gestion des risques.
  • La SOPARFI ne peut pas être résidente fiscale d’un autre pays, à l’exception du Luxembourg.

Mesures BEPS

L’OCDE a préparé 15 plans d’action pour lutter contre les méthodes d’érosion de la base d’imposition et de transfert de bénéfices (“BEPS”) des multinationales. Plus de 135 nations et juridictions travaillent ensemble pour élaborer des mesures visant à lutter contre l’évasion fiscale, à renforcer la cohérence des réglementations fiscales internationales et à créer un environnement fiscal plus transparent.

Le Luxembourg a été un pionnier dans l’adoption de politiques liées au BEPS, offrant un environnement fiscal entièrement conforme aux normes de l’OCDE.

Instrument multilatéral

Le Luxembourg a signé la Convention multilatérale sur le commerce et le développement de l’OCDE (“MLI”). L’IML est entrée en vigueur au Luxembourg le 1er août 2019. Le Luxembourg, comme d’autres pays, a choisi le “test de l’objectif principal” (“PPT”), selon lequel un avantage conventionnel peut être refusé si c’est l’un des objectifs principaux de l’arrangement ou de la transaction qui a donné lieu à cet avantage.

Instructions pour l’évitement fiscal

La directive 2016/1164 du 12 juillet 2016 (” ATAD 1 “) et la directive 2017/952 du 29 mai 2017 (” ATAD 2 “) ont été approuvées au niveau de l’UE afin de mettre en œuvre des mesures BEPS spécifiques relatives aux règles de restriction de la déduction des intérêts, aux entreprises étrangères contrôlées, aux règles générales anti-abus et aux règles d’inadéquation hybride. ATAD 1 et ATAD 2 ont été incorporés dans la législation nationale luxembourgeoise et sont entrés en vigueur le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2020, respectivement.

Voici les mesures ATAD essentielles pour les SOPARFIs :

  • Intérêt Limitation Règle

La règle de limitation de la déduction des intérêts (“IDLR”) limite la déduction des coûts d’emprunt excédentaires3 d’une SOPARFI (le cas échéant) au plus élevé des deux montants suivants : 3 millions d’euros ou 30% de l’EBIDTA de la SOPARFI. L’IDLR n’affecte pas la capacité de déduction des intérêts d’une SOPARFI si elle réalise principalement des revenus exonérés d’impôt (dividendes exonérés ou plus-values au titre de l’exonération de participation).

De plus, si une SOPARFI est impliquée dans un financement intra-groupe, l’IDLR ne devrait pas affecter les capacités de déduction des intérêts de la SOPARFI.

  • Étranger Contrôlée Company Règlements

L’objectif principal de la législation sur les sociétés étrangères contrôlées (“CFC”) est d’empêcher les contribuables de déplacer leurs gains vers des pays à faible taux d’imposition. Une filiale ou un établissement permanent (EP) d’une SOPARFI peut être considéré comme une CFC. Les bénéfices non distribués d’une CFC résultant d’arrangements frauduleux peuvent être inclus dans l’assiette fiscale de la SOPARFI si :

  • Les SOPARFI, ainsi que les entreprises liées, possèdent directement ou indirectement plus de 50 % des droits de vote, du capital ou des bénéfices d’une entité étrangère (” test de contrôle “) ; et
  • L’entité étrangère est soumise à un taux d’imposition effectif inférieur à 50 % de l’IS luxembourgeois payable au Luxembourg (” test d’imposition effectif “).

Filiales ou établissements stables dont les bénéfices comptables sont inférieurs à 1 million d’euros. i) 750 000 euros ou (ii) 10 % de leurs dépenses opérationnelles pour la période d’imposition sont exclues des exigences relatives aux CFC.

Les autorités fiscales peuvent demander au contribuable luxembourgeois de présenter une documentation prouvant l’imposition et le paiement des CFC.

  • Anti-hybride règlements

Les réglementations anti-hybrides visent de nombreux types d’inadéquations hybrides qui tirent profit des variations entre les régimes fiscaux. Des disparités hybrides peuvent se produire lorsque deux pays (ou plus) traitent différemment une entité, un instrument financier ou un établissement stable (ES) d’une entité à des fins fiscales, ce qui entraîne des conséquences dites de déduction/non-inclusion ou de double déduction.

L’applicabilité des règles d’inadéquation hybrides est grossièrement limitée aux inadéquations se produisant entre :

  • les entreprises liées (telles que définies dans les règles anti-hybrides)
  • le bureau avant et son PE,
  • deux ou plusieurs PE de la même organisation, ou
  • dans le cadre d’un arrangement structuré.

Le Luxembourg peut être contraint de refuser la déduction de paiements, de coûts ou de pertes, d’inclure des paiements dans le revenu imposable ou de refuser un allégement de la double imposition pour compenser ces disparités.


  • Règles



    pour



    Obligatoire



    Divulgation

La législation luxembourgeoise du 25 mars 2020 (la ” loi DAC6 “) a mis en œuvre la directive européenne 2018/822 du 25 mai 2018 relative à l’échange automatique d’informations requis dans le domaine des impôts concernant les arrangements transfrontaliers à déclarer (” DAC6 “).

La loi DAC6 exige que les intermédiaires et, dans certaines situations, le contribuable, notifient à la LTA les arrangements transfrontaliers potentiellement agressifs sur le plan fiscal. Un accord transfrontalier peut être soumis à déclaration s’il répond à l’une des marques de fabrique de la loi DAC6.

Les intermédiaires bénéficiant d’un privilège légal (tels que les avocats, les auditeurs et les comptables) ne sont pas tenus de faire rapport au titre du DAC 6.

Les autorités fiscales luxembourgeoises (LTA) transmettront immédiatement les informations aux autres États membres de l’UE. Le non-respect de la loi DAC6 peut entraîner des sanctions allant jusqu’à 250 000 euros.

Les SOPARFIs doivent surveiller attentivement si les transactions qu’elles effectuent doivent être déclarées en vertu de la loi DAC 6.


Fiscalité



conformité pour



a



SOPARFI

  • Déclarations d’impôts

Une SOPARFI doit déposer des déclarations fiscales annuelles pour le CIT, le MBT et le NWT. Les déclarations d’impôt sur les sociétés (CIT, MBT et NWT) pour une année fiscale particulière (“année T”) doivent être soumises en ligne avant le 31 mai de l’année civile suivante (“année T+1”). Les SOPARFI peuvent avoir besoin d’un délai supplémentaire pour déposer leurs déclarations de taxe professionnelle.

La présentation tardive des déclarations fiscales des entreprises peut entraîner des amendes. Les SOPARFI qui déposent intentionnellement une déclaration d’impôt sur les sociétés fausse ou incomplète ou qui omettent intentionnellement de présenter des déclarations d’impôts directs peuvent encourir des sanctions supplémentaires.

  • Paiements anticipés du CIT, du MBT et du NWT

Une SOPARFI doit verser des acomptes d’impôt en fonction du dernier avis d’imposition (ou du bénéfice imposable estimé pour l’année correspondante).

Pendant les premières années d’existence d’une société contribuable, aucun paiement anticipé n’est souvent demandé.

Les délais suivants doivent être respectés pour les paiements anticipés d’impôts :

CIT : 10 mars, 10 juin, 10 septembre et 10 décembre ; et

NWT et MBT : 10 février, 10 mai, 10 août et 10 novembre.

Le montant de chaque avance peut être modifié si la SOPARFI présente une réclamation valable. Les avances fiscales qui ne sont pas payées à temps accumulent des intérêts à un taux mensuel de 0,6 % (sur le solde impayé).

  • Évaluations fiscales

La LTA émet des avis d’imposition définitifs sur les déclarations fiscales des entreprises cinq ans après la clôture de l’exercice fiscal.

En réalité, la LTA établit un avis d’imposition (un avis d’auto-évaluation) sur la base des déclarations fiscales sans évaluer les documents eux-mêmes. Cet avis d’auto-évaluation n’est pas définitif, et la LTA a le droit d’évaluer la déclaration à tout moment jusqu’à la fin de la cinquième année après l’année fiscale concernée. Après une inspection des déclarations d’impôts déposées, ils peuvent, si nécessaire, fournir une évaluation finale de l’impôt. Si aucune évaluation fiscale supplémentaire ou définitive n’est fournie avant la fin des cinq années, une notification d’auto-évaluation deviendra définitive.

  • Prescription

Le droit interne luxembourgeois prévoit un délai de prescription qui interdit la perception de tout impôt (y compris les pénalités, les intérêts de retard, etc.) au-delà de la cinquième année après la période fiscale concernée. Cette durée peut être portée à 10 ans si la SOPARFI a omis de déposer une déclaration ou a présenté une déclaration incomplète ou incorrecte (avec ou sans intention frauduleuse).