Une économie forte, un environnement favorable aux entreprises, un marché intérieur solide, le soutien des pouvoirs publics et une qualité de vie élevée. Ce ne sont là que quelques-uns des facteurs qui font de l’Italie une destination de choix pour les entreprises en quête de croissance et d’accès aux marchés internationaux.
Avant de démarrer une activité commerciale en Italie, il est important de comprendre le régime de l’impôt sur les sociétés du pays.
En Italie, les entreprises sont soumises à deux impôts principaux, à savoir
- Impôt sur le revenu des sociétés (IRES : Imposta sui redditi delle società)
- Impôt régional sur les activités de production (IRAP : Imposta Regionale sulle Attività Produttive)
Le taux national actuel de l’impôt sur les sociétés est de 24 %, tandis que le taux régional de l’IRAP varie d’une région à l’autre, mais se situe généralement autour de 3,9 %.
Voici quelques autres points clés concernant l’impôt sur les sociétés en Italie.
Revenu imposable italien
Les sociétés italiennes sont imposées sur leur revenu net imposable, qui est calculé en déduisant les dépenses admissibles des revenus de la société. Les entreprises peuvent bénéficier de diverses déductions, crédits d’impôt et incitations.
Déclaration d’impôts
Les entreprises italiennes sont tenues de déposer une déclaration fiscale annuelle, de déclarer leurs revenus et leurs dépenses et de payer les impôts correspondants. L’année fiscale suit généralement l’année civile, mais il est possible d’utiliser une année fiscale différente.
IRAP
Il s’agit d’une taxe régionale italienne prélevée par la juridiction où se déroulent les activités de production imposables.
Si un contribuable opère dans plusieurs régions, le revenu imposable est attribué proportionnellement au coût des employés travaillant dans chaque région. Le PARI s’applique à diverses entités, notamment les sociétés commerciales, les sociétés de personnes, les producteurs agricoles et les personnes physiques percevant des revenus d’une société ou d’un travailleur indépendant. Toutefois, elle ne s’applique pas à certaines entités telles que les fonds d’investissement mutuels et les fonds de pension.
Déductibilité des dépenses
Dans le cadre de l’impôt italien sur les sociétés, pour déterminer le revenu imposable, diverses dépenses peuvent être soustraites du bénéfice indiqué dans le compte de résultat. La déductibilité des dépenses varie, certaines étant entièrement déductibles, d’autres partiellement déductibles et d’autres pas du tout.
En général, les dépenses engagées à des fins professionnelles sont entièrement déductibles des bénéfices. Toutefois, si les coûts sont encourus à la fois pour des raisons professionnelles et personnelles, le pourcentage de déductibilité est réduit.
Les dépenses éligibles comprennent l’amortissement, les coûts de main-d’œuvre, les autres taxes (limitées pour le PARI), les provisions, les frais de téléphone, les frais liés à la voiture, les cadeaux et les frais de représentation.
Impôt sur les sociétés étrangères contrôlées en Italie
Lorsqu’une société italienne contrôle une entreprise étrangère répondant à certains critères, elle est tenue d’incorporer le revenu imposable proportionnellement à son pourcentage de participation.
Les critères sont notamment un taux d’imposition effectif inférieur à celui de l’Italie et plus d’un tiers des recettes provenant de revenus passifs.
Prix de transfert
L’Italie dispose de règles en matière de prix de transfert alignées sur les lignes directrices de l’OCDE, qui s’appliquent aux transactions entre des sociétés étrangères et des entreprises italiennes, ainsi qu’aux transactions impliquant à la fois des sociétés italiennes et étrangères.
Le principe de pleine concurrence est respecté, ce qui garantit que les transactions sont effectuées de manière indépendante, sans qu’une partie n’influence l’autre. Une documentation appropriée respectant le principe de pleine concurrence est exigée et des sanctions peuvent être appliquées en cas d’audit des prix de transfert.
Imposition des dividendes
Les dividendes provenant de sociétés résidentes en Italie sont imposés à 5 %, tandis que les dividendes provenant de sociétés situées dans des pays à régime fiscal préférentiel sont pleinement imposables.
Les dividendes versés aux entreprises de l’UE (Union européenne ) qui ont accepté d’échanger des informations avec l’Italie sont soumis à une retenue à la source de 1,2 %.
En outre, les revenus des dividendes des personnes physiques sont soumis à un impôt final substitutif de 26 %. Des règles spécifiques s’appliquent aux dividendes provenant de pays à faible taux d’imposition et aux bénéficiaires non-résidents.
Imposition des intérêts en Italie
En ce qui concerne l’imposition des intérêts en Italie, tout intérêt obtenu à partir de dépôts bancaires et de comptes courants est soumis à un taux d’imposition final substitutif de 26 %. En outre, les autres intérêts provenant de prêts, de dépôts et de comptes courants sont soumis à une retenue à la source de 26 %.
Les intérêts versés aux non-résidents sont soumis aux mêmes taux que pour les personnes physiques résidentes.
Exemption de participation
Dans le cadre de l’impôt italien sur les sociétés, la disposition relative à l’exonération de la participation permet d’exonérer jusqu’à 95 % des plus-values résultant de la vente de participations dans des sociétés, sous réserve que des conditions spécifiques soient remplies. Toutefois, les pertes en capital ne peuvent pas être déduites.
Pour bénéficier de l’exonération, il faut notamment que la filiale soit détenue en permanence, qu’elle soit considérée comme un investissement en capital fixe et qu’elle exerce des activités commerciales réelles.
Option de transparence fiscale
La transparence fiscale en Italie fait référence à un système dans lequel l’imposition des bénéfices d’une entreprise est attribuée à ses actionnaires plutôt qu’à l’entreprise elle-même.
Pour cela :
- Les actionnaires doivent être des sociétés à responsabilité limitée, des coopératives ou des sociétés d’assurance mutuelle résidant en Italie.
- Les actionnaires doivent également détenir une participation allant de 10 à 50 % en termes de droits de vote et de participation aux bénéfices.
En outre, les dividendes provenant des bénéfices réalisés pendant la période d’option sont exonérés d’impôt.
Consolidation fiscale en Italie
Consolidation fiscale en Italie
Il s’agit d’un système optionnel qui permet aux groupes de sociétés de consolider leurs revenus imposables pendant une période de trois ans. Selon ce système, la société de contrôle doit détenir une participation directe ou indirecte supérieure à 50 % du capital social et des bénéfices de la filiale.
La société holding doit également soumettre une déclaration de revenus consolidés et payer l’impôt de groupe(IRES).
Consolidation fiscale mondiale
La consolidation fiscale mondiale en Italie offre un cadre optionnel permettant à une société de régulation basée en Italie de combiner les revenus de ses filiales non-résidentes pour une durée de cinq ans. Cette consolidation permet d’inclure proportionnellement les revenus des filiales non-résidentes.
Les principales exigences sont le contrôle de la société en Italie et l’inspection des bilans.
Conventions de double imposition
L’Italie a signé des conventions de double imposition avec de nombreux pays afin d’éviter que les mêmes revenus soient imposés deux fois. Ces conventions prévoient des règles pour répartir les droits d’imposition entre les pays et réduire l’impact de la double imposition.
Il est important de noter que les lois et réglementations fiscales peuvent changer au fil du temps. Pour obtenir les informations les plus précises et les plus récentes, il est recommandé de consulter des professionnels ou de se référer aux autorités fiscales officielles en Italie.
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Comprendre l’impôt sur les sociétés en Italie — repères 2025 : Imposta sul Reddito delle Società (IRES) standard 24 % (option 20 % pour l’exercice 2025 si conditions remplies), Imposta Regionale sulle Attività Produttive (IRAP) 3,9 % (ajustements régionaux ±0,92 %), exonération de participation (PEX) 95 % sur plus-values qualifiées, panorama des retenues à la source (WHT) (dividendes 26 % avec 1,2 % pour l’UE/EEE qualifiée, Directive « mère-fille » 0 % le cas échéant ; intérêts en général 26 % / 12,5 % pour certaines obligations ; redevances effectif 22,5 %), limitation des intérêts à 30 % de l’EBITDA, imputation des pertes en principe jusqu’à 80 % (100 % les trois premiers exercices), et Pilier Deux — QDMTT, IIR et UTPR — désormais en vigueur.
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Dernière mise à jour :Taux principaux et champ d’application
| Élément | Résumé |
|---|---|
| Imposta sul Reddito delle Società (IRES) | Taux standard 24 %. L’exercice 2025 offre une option à 20 % pour les contribuables éligibles, sous conditions prévues par la Loi de finances 2025. |
| Imposta Regionale sulle Attività Produttive (IRAP) | Taux général 3,9 % ; modulation régionale possible de ±0,92 %. Assiette fondée sur la valeur ajoutée régionale ; règles sectorielles spécifiques. |
| Pilier Deux | Mise en œuvre en place : impôt minimum national (QDMTT), règle d’inclusion du revenu (IIR) depuis 2024, règle sur les bénéfices insuffisamment imposés (UTPR) depuis 2025, et obligations de déclaration GloBE (GIR). |
Assiette, PEX et limitations clés
- Exonération de participation (PEX) — plus-values : les gains sur titres qualifiés sont exonérés à 95 % d’IRES sous réserve des tests de détention, de classification et d’imposition.
- Limitation des intérêts : les intérêts nets sont déductibles dans la limite de 30 % de l’EBITDA fiscal, conforme à la directive ATAD de l’UE.
- Pertes fiscales : report en avant en principe illimité ; utilisables jusqu’à 80 % du revenu imposable (100 % pendant les trois premiers exercices). Des mesures 2025 introduisent des plafonds/ordres d’imputation dans certains cas et des tests en cas de changement de contrôle — à analyser au cas par cas.
Retenues à la source (WHT) — flux sortants
| Paiement | Taux interne | Réductions courantes |
|---|---|---|
| Dividendes | 26 % en général. | 1,2 % pour bénéficiaires UE/EEE éligibles ; 0 % lorsque la Directive « mère-fille » s’applique ; les conventions peuvent réduire davantage ; une jurisprudence récente a admis des demandes de parité à 1,2 % dans certains cas hors UE. |
| Intérêts | En général 26 % ; 12,5 % pour certaines obligations d’État/projets. | 0 % au titre de la Directive « intérêts et redevances » de l’UE si conditions remplies ; réductions conventionnelles selon les faits. |
| Redevances | 30 % appliqué à 75 % du brut (effectif 22,5 %). | Directive UE « intérêts et redevances » ou conventions : 0 %/taux réduits lorsque éligible. |
Crédits et incitations — mises à jour 2025
- Industrie 4.0 / crédits d’investissement : plusieurs taux diminuent ; fenêtres transitoires dans certains cas.
- Sur-déduction des coûts salariaux : prolongée pour les exercices 2025–2027 (20 %, +10 % pour certaines embauches).
- Taxe sur les services numériques (DST) : paramètres/seuils maintenus avec précisions en 2025.



