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Libérer le potentiel de la titrisation au Luxembourg

Dans le paysage en constante évolution des instruments financiers, les véhicules de titrisation luxembourgeois se sont imposés comme des entités robustes, jouant un rôle central dans la diversification des portefeuilles d’investissement. Ces véhicules juridiques, créés par des entreprises et leurs filiales, utilisent le capital, les ventes et les liquidités pour créer des opportunités d’investissement pour des tiers tout en protégeant la société mère contre les risques de crédit.

L’essor des véhicules de titrisation luxembourgeois

Au fil des ans, les entreprises luxembourgeoises ont reconnu l’importance stratégique des véhicules de titrisation (SV) dans leurs opérations financières. Cette tendance est illustrée par la popularité croissante de ces véhicules dans la région. La réputation du Luxembourg en tant que puissance financière est encore renforcée par son secteur florissant de la titrisation et des transactions financières. Des rapports récents font état de l’enregistrement d’environ 1000 SV, et l’on s’attend à ce que le nombre de SV augmente encore dans un avenir proche.

Le paysage juridique de la titrisation au Luxembourg

Au Luxembourg, la titrisation englobe deux aspects fondamentaux : les passifs et les actifs de tiers et l’établissement de structures de capital de marché classiques. Le passif et l’actif sont constitués d’instruments financiers détenus par des tiers ou appartenant directement à l’entreprise, garantissant à la fois le montant principal et le rendement de ces créances financières.

D’autre part, les structures de capital de marché classiques, garanties par les VS, les protègent des risques de faillite. Ces structures sont souvent ancrées dans des actifs tangibles ou des portefeuilles conçus pour garantir la sécurité. Toutefois, les portefeuilles d’actifs uniques sont généralement considérés comme moins risqués que ceux qui comportent des engagements de tiers, étant donné la liquidité et la volatilité inhérentes aux différents actifs dans la titrisation.

La mise en œuvre des transactions dépend d’une analyse méticuleuse des possibilités structurelles. Les modifications récentes du cadre juridique ont accordé aux sociétés de surveillance une plus grande flexibilité dans l’acquisition d’actifs, à la fois directement et indirectement, avec une marge de manœuvre importante dans le processus.

Sources de financement des véhicules de titrisation

Les véhicules de titrisation au Luxembourg englobent une gamme variée d’actifs financiers, y compris des parts de marché et des obligations d’actions, en les protégeant contre divers risques liés aux rendements. Les titres de créance constituent une part importante des instruments financiers utilisés par les SV, ce qui réduit considérablement le risque de faillite et les soumet à la législation étrangère qui détermine la sécurité des investissements.

L’Euro Multilateral Trading Facility (Euro MTF) et la Bourse de Luxembourg, qui font partie du marché réglementé européen, offrent des plates-formes pour la négociation de ces instruments financiers, tant au niveau national qu’international. En outre, les sociétés de surveillance peuvent accéder au financement par le biais d’emprunts ou de financements intragroupes, ce qui élargit leurs ressources financières et élimine les restrictions qui existaient auparavant.

Opportunités pour les investisseurs au Luxembourg

L’investissement dans les véhicules de titrisation (SV) luxembourgeois bénéficie d’un environnement flexible et sans restriction, les investisseurs éligibles n’étant soumis à aucune limitation légale. Toutefois, les investisseurs étrangers doivent être conscients de la législation sur les instruments financiers qui leur est applicable. Cette flexibilité a contribué à l’attrait du Luxembourg en tant que plaque tournante pour les sociétés de surveillance.

Mise en place d’un véhicule de titrisation au Luxembourg

La création d’un véhicule de titrisation (SV) au Luxembourg offre de multiples possibilités, notamment les sociétés à responsabilité limitée (Sàrl), les sociétés anonymes (SA), les sociétés coopératives (SCOA), la copropriété d’actifs, les sociétés en nom collectif (SNC), les sociétés en commandite simplifiée ou en commandite spéciale (SCS ou SCSp) et les sociétés en commandite par actions (SCA). Si les sociétés de capitaux représentent la majorité des SV luxembourgeoises, certains investisseurs peuvent préférer la structure adaptable offerte par les sociétés de personnes.

La loi sur la titrisation autorise la création de compartiments distincts au sein d’une société de titrisation, garantissant une séparation distincte des actifs et des passifs associés à chaque compartiment. Cette séparation confère aux investisseurs et aux créanciers des droits et des créances spécifiques limités aux actifs des compartiments respectifs, offrant ainsi un niveau de protection plus élevé. En outre, cette modification permet une plus grande autonomie en matière d’autorisation des états financiers et de distribution des bénéfices au sein de chaque compartiment.

Réglementation et obligations de déclaration

L’environnement réglementaire des sociétés de surveillance au Luxembourg tend principalement vers la non-réglementation. Les SV ne sont soumis à la réglementation que s’ils offrent des instruments financiers au public de manière continue. Toutefois, la simple cotation d’une société de capital-risque en bourse n’implique pas automatiquement qu’elle soit prête à faire appel public à l’épargne. La qualification d’appel public à l’épargne dépend de la nature de l’intermédiaire impliqué dans la distribution.

Le respect des obligations de déclaration est essentiel pour garantir la transparence et l’adhésion à la réglementation.

Régime fiscal des sociétés de surveillance luxembourgeoises

Le cadre fiscal luxembourgeois pour les sociétés de surveillance est un paysage à multiples facettes qui englobe diverses taxes et considérations :

  1. Impôt sur le revenu des sociétés (IR) : Les SV luxembourgeoises constituées en sociétés sont soumises à l’impôt sur le revenu des sociétés, avec un taux normal de 18,19 %, y compris une surtaxe de solidarité de 7 %. Toutefois, une planification fiscale efficace permet d’atténuer cette obligation fiscale en déduisant les intérêts, les dividendes et autres paiements aux détenteurs de titres ou aux créanciers.
  2. Impôt sur le patrimoine net (ISN) : Les sociétés de surveillance dont le bilan comporte une proportion substantielle (90 % ou plus) d’actifs financiers éligibles et de liquidités bancaires peuvent être soumises à un impôt sur le patrimoine net minimum de 4 815 euros par an. Les SV qui ne répondent pas à ce critère peuvent se voir appliquer des taux de TNO variables en fonction de leur actif brut total.
  3. Véhicules fiscalement transparents : Certaines structures de SV fonctionnent comme des véhicules fiscalement transparents, les investisseurs supportant l’impôt sur les revenus générés plutôt que la SV elle-même.
  4. Lois sur les prix de transfert : Les lois luxembourgeoises sur les prix de transfert, en particulier les articles 56 et 56 bis de la loi luxembourgeoise relative à l’impôt sur le revenu, introduisent des exigences spécifiques pour les sociétés de surveillance, ce qui a un impact sur leurs considérations fiscales et leurs accords conventionnels.
  5. Impact de la réglementation : Les évolutions réglementaires, telles que la directive anti-évasion fiscale (ATAD) et ses amendements (ATAD I et II), ainsi que l’instrument multilatéral (MLI), influencent le paysage fiscal des sociétés de surveillance, nécessitant une mise en conformité et une planification minutieuses.

Naviguer dans le régime fiscal luxembourgeois

Malgré la complexité du régime fiscal, les sociétés de surveillance luxembourgeoises bénéficient de certains avantages, notamment d’exemptions sur les ratios d’endettement, qui ne sont pas explicitement définis dans la législation fiscale. Cette flexibilité permet aux sociétés anonymes d’optimiser leurs structures fiscales de manière efficace.

Pour les opérations de holding d’investissement, un ratio dettes/fonds propres de 85/15 constitue une sphère de sécurité pour les SOPARFI, ce qui se traduit par des gains d’efficacité potentiels pour les SV par rapport à d’autres structures financières. En outre, le vaste réseau de conventions de double imposition du Luxembourg permet aux SV d’accéder aux directives et réglementations de l’UE.

Défis réglementaires et contexte mondial

Les sociétés de surveillance luxembourgeoises doivent faire face à l’évolution des réglementations internationales, notamment le test de l’objet principal (PPT), les mesures de limitation des avantages (LOB) et l’impact de l’instrument multilatéral (MLI). Ces développements visent à maintenir un équilibre entre la conformité fiscale internationale et l’adaptabilité nécessaire pour maintenir l’attrait du Luxembourg en tant que destination pour les transactions de titrisation.

La stabilité politique, une main-d’œuvre qualifiée et multilingue, des lignes directrices crédibles en matière de titrisation des actifs et un vaste réseau de conventions de double imposition sont autant d’éléments qui influencent la réussite de la mise en œuvre de la PPT. Cette confluence de facteurs garantit que les SV remplissent les critères pour bénéficier des avantages du traité tout en conservant une certaine flexibilité dans leurs opérations.

Prix de transfert et au-delà

Les autorités fiscales luxembourgeoises ont intensifié leur attention sur les transactions entre parties liées en raison de l’évolution de la législation sur les prix de transfert. Bien que ces développements puissent avoir des implications pratiques limitées pour les sociétés de surveillance, ils soulignent l’importance de la conformité et des considérations conventionnelles.

En conclusion, les sociétés de surveillance luxembourgeoises jouent un rôle essentiel dans la diversification des opportunités d’investissement, en tirant parti d’un cadre juridique solide et d’un régime fiscal flexible. S’il est vrai que naviguer dans l’écheveau complexe des réglementations et de la dynamique fiscale internationale présente des défis, il n’en demeure pas moins que cela offre également des possibilités de solutions innovantes et de planification financière stratégique. Alors que le Luxembourg continue de s’adapter à l’évolution des normes mondiales, les SV restent une composante essentielle du paysage financier, offrant aux investisseurs une plateforme sûre et polyvalente pour les transactions de titrisation.

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