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Pourquoi le fonds alternatif réservé (RAIF) Fonds d’investissement alternatif réservé (RAIF) séduit les investisseurs

par | Oct 21, 2022 | Fonds d'investissement

Le Luxembourg est le plus grand centre de fonds d’investissement en Europe et le deuxième au monde après les États-Unis. Il offre un large éventail de structures de fonds d’investissement capables de répondre à toutes sortes de besoins des promoteurs de fonds et des investisseurs.

L’introduction du fonds d’investissement alternatif réservé (RAIF) par la loi du 23 juillet 2016 relative aux fonds d’investissement alternatifs réservés (la loi RAIF) constitue une nouvelle étape dans le renforcement de l’attractivité du climat luxembourgeois en matière de fonds d’investissement et de gestion d’actifs.

Aperçu du fonds d’investissement alternatif réservé

Le RAIF est un fonds d’investissement qui peut investir dans toutes sortes d’actifs. Il est qualifié de fonds d’investissement alternatif et n’est pas soumis à l’autorisation de produit de la CSSF. Le RAIF a été introduit pour permettre aux promoteurs de fonds de structurer un type de fonds d’investissement alternatif qui incorpore les caractéristiques juridiques et fiscales des régimes bien connus des “fonds d’investissement spécialisés (SIF)” et de la SICAR, mais qui reste non réglementé.

Les RAIFs sont soumis à la loi luxembourgeoise du 23 juillet 2016 (la loi RAIF).

Investisseurs éligibles

L’investissement dans un RAIF est réservé aux investisseurs bien informés qui sont en mesure d’évaluer suffisamment les risques liés à un investissement dans un tel véhicule. Ils sont classés comme suit :

  • les investisseurs professionnels,
  • les investisseurs institutionnels, et
  • les investisseurs qui ont vérifié par écrit qu’ils adhèrent au statut d’investisseur “averti”.

Et qui soit investissent un minimum de 125 000 euros dans le RAIF, soit ont été évalués par un établissement de crédit, une firmeinvestissement ou une société de gestion qui autorise l’expertise, l’expérience et la compétence de l’investisseur à évaluer suffisamment un investissement dans le RAIF.

Forme juridique

Le RAIF peut se présenter sous les formes suivantes :

  • Un fonds commun de placement (FCP) : le FCP n’a pas de personnalité juridique et doit être géré par une société de gestion luxembourgeoise.
  • Une société d’investissement à capital variable (SICAV) ou une société d’investissement à capital fixe (SICAF) : la création d’une telle personne morale nécessite la rédaction d’actes constitutifs.

Ces formes juridiques peuvent être créées sous la forme d’un fonds unique ou d’une structure parapluie avec un nombre illimité de compartiments.

Supervision

Le RAIF n’est pas lui-même soumis à l’autorisation de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF). Mais le RAIF doit être géré par un gestionnaire de fonds d’investissement alternatif externe agréé (AIFM), la CSSF est informée des activités du RAIF par l’intermédiaire de son gestionnaire qui est soumis à des obligations formelles de déclaration.

Capital

L’actif net d’un RAIF doit être d’au moins 1.250.000 euros, et ce minimum doit être atteint dans une période de douze mois suivant son autorisation.

Obligations de divulgation

Un RAIF doit formuler un prospectus – un document d’informations clés (DIC) PRIIP si les investisseurs particuliers peuvent effectuer des investissements et un rapport annuel. Il n’y a pas d’engagement à préparer un rapport semestriel.

Nomination d’un gestionnaire de fonds alternatifs

Les RAIFs sont obligés de désigner un gestionnaire externe agréé, ce qui implique qu’ils ne peuvent pas être gérés en interne. Le gestionnaire peut se trouver au Luxembourg, dans un autre État membre de l’UE ou dans un pays tiers. Si le fonds d’investissement régional est géré par une société de gestion, celle-ci peut être désignée comme gestionnaire de fonds alternatifs.

Marketing

Un RAIF peut être commercialisé auprès d’investisseurs professionnels et éligibles au sein de l’UE par le biais d’un régime de notification entre régulateurs.

Diversification des risques

Un RAIF est soumis à une répartition obligatoire des risques, ce qui signifie que :

  • Un RAIF ne peut investir plus de 30 % de ses actifs dans des titres du même type administrés par le même émetteur.
  • Les ventes à découvert ne peuvent avoir pour conséquence qu’un RAIF détienne une position courte sur des titres de même type émis par le même organisme, qui représente plus de 30% des actifs.
  • Lorsque des instruments financiers dérivés sont investis, un RAIF doit assurer une répartition similaire des risques par une diversification raisonnable des actifs sous-jacents. Dans le même but, le risque de contrepartie dans une transaction OTC (over-the-counter) doit être limité en fonction de la qualité et de la qualification de la contrepartie.

Les règles de diversification des risques ne s’appliquent pas aux fonds d’investissement régionaux qui ont opté pour le régime fiscal SICAR et sont donc limités à l’investissement en capital-risque.

Régime fiscal par défaut

Le régime fiscal relatif aux RAIFs reflète le régime des fonds d’investissement spécialisés. Ceci indique que le RAIF ne sera soumis, au niveau du fonds, qu’à une taxe d’abonnement annuelle facturée au taux de 0,01% de ses actifs nets. En fonction des actifs d’investissement, certains privilèges de la taxe d’abonnement s’appliquent, afin d’éviter la duplication de cette taxe.

Indépendamment de la forme juridique attribuée au RAIF, il n’est pas soumis à l’impôt suivant :

  • l’impôt sur les sociétés,
  • la taxe municipale sur les entreprises, et
  • l’impôt sur la fortune nette,

De même, les distributions de bénéfices par le RAIF ne donnent pas lieu à une retenue à la source.

TVA

Les services de gestion fournis au RAIF sont en principe soumis à des exonérations de TVA au Luxembourg.

Pour mettre en place votre fonds d’investissement alternatif réservé au Luxembourg, n’hésitez pas à contacter vos experts Damalion dès aujourd’hui.

Damalion – Luxembourg

Pourquoi le Reserved Alternative Investment Fund (RAIF) luxembourgeois séduit les investisseurs — profils d’investisseurs, règles clés en 2025, formes juridiques, option « répartition des risques » vs « capital à risque », AIFM/Dépositaire, profil fiscal et commercialisation UE.

Pour investisseurs professionnels et avertis • Vue d’ensemble claire des caractéristiques du RAIF en langage simple. Ce contenu est informatif et ne remplace pas un avis juridique ou fiscal. L’acceptation par les banques et prestataires reste à leur seule discrétion.

Dernière mise à jour :

RAIF

Un RAIF est un fonds d’investissement alternatif luxembourgeois. Le fonds lui-même n’est pas supervisé par la CSSF. Il doit nommer un AIFM externe autorisé. Avec un AIFM de l’UE, le fonds peut être commercialisé auprès d’investisseurs professionnels dans toute l’Union via le passeport AIFMD.

Qui peut investir

  • Investisseurs institutionnels ou professionnels.
  • Autres investisseurs avertis qui confirment ce statut et investissent au moins 100 000 EUR ou réussissent une évaluation d’adéquation par un établissement éligible.

Chiffres clés et délais

Sujet Règle (2025)
Actifs nets minimum 1 250 000 EUR dans les 24 mois après l’autorisation/le lancement ; au moins 5 % libérés à la souscription.
Investisseurs éligibles « Investisseurs avertis » (y compris institutionnels/professionnels) ; autres avec confirmation écrite et minimum de 100 000 EUR ou évaluation d’adéquation.
Supervision Pas d’agrément produit CSSF ; contrôle indirect via l’AIFM autorisé et ses obligations de reporting.
Règles de risque Par défaut : répartition des risques (type SIF). Option : investir uniquement en capital à risque (type SICAR) avec profil fiscal distinct.
Rapports Document d’offre, rapport annuel ; DIC PRIIPs (KID) en cas d’offre au détail ; pas d’exigence légale de rapport semestriel.

Formes juridiques et structure

  • FCP (fonds contractuel géré par une société de gestion luxembourgeoise).
  • Formes sociétaires : SICAV ou SICAF (ouvertes ou fermées). Le RAIF peut être autonome ou à compartiments multiples, avec différentes classes d’actions/parts.

Prestataires

  • AIFM : autorisé (Luxembourg, autre État membre de l’UE, ou pays tiers si conditions remplies).
  • Dépositaire : entité luxembourgeoise éligible (banque ou dépositaire professionnel selon la nature des actifs et le type d’investisseurs).
  • Administration centrale et teneur de registre : prestataires établis au Luxembourg.
  • Auditeur : réviseur d’entreprises agréé.

Vue d’ensemble fiscale

  • Régime par défaut type SIF : taxe d’abonnement de 0,01 % (1 pb) sur les actifs nets ; en principe pas d’impôt sur le revenu des collectivités, pas d’impôt commercial communal ni d’impôt sur la fortune au niveau du fonds ; pas de retenue à la source sur les distributions.
  • Option « capital à risque » (type SICAR) : traitement fiscal différent pour les stratégies de capital à risque.
  • Les services de gestion sont en principe exonérés de TVA.
  • L’immobilier situé au Luxembourg via des formes sociétaires peut être soumis à des règles fiscales spécifiques ; avis dédié recommandé.

Questions fréquentes

1) Quel est le fondement juridique du RAIF ?
Le RAIF est régi par la loi luxembourgeoise du 23 juillet 2016 (loi RAIF), telle que modifiée, et par la loi du 12 juillet 2013 relative aux gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs (loi AIFM). Les règles européennes AIFMD et textes connexes s’appliquent via l’AIFM.
2) Un RAIF est-il supervisé par la CSSF ?
Pas de supervision directe du produit. Un contrôle indirect s’exerce via les obligations de conduite et de reporting de l’AIFM autorisé. Le document d’offre doit indiquer clairement que le fonds n’est pas supervisé au Luxembourg.
3) Qui est un « investisseur averti » ?
Les investisseurs institutionnels et professionnels, ainsi que les autres investisseurs qui (i) confirment par écrit leur statut d’investisseur averti et (ii) investissent au moins 100 000 EUR ou sont évalués positivement par un établissement éligible quant à leur expertise et leurs connaissances.
4) Quel est le capital minimum ?
Le RAIF doit atteindre 1 250 000 EUR d’actifs nets dans les 24 mois suivant le lancement ; au moins 5 % des engagements/souscriptions doivent être libérés à la souscription.
5) Quelles formes juridiques sont possibles ?
FCP (contractuel) ou formes sociétaires (SICAV/SICAF). Le RAIF peut être autonome ou organisé en compartiments, avec des classes d’actions/parts.
6) Un AIFM est-il obligatoire ?
Oui. Le RAIF doit désigner un AIFM externe autorisé (Luxembourg, autre État membre de l’UE, ou AIFM de pays tiers sous conditions). Un RAIF ne peut pas être autogéré.
7) Un dépositaire est-il requis ?
Oui. Un dépositaire éligible établi au Luxembourg est requis. La nature des actifs et la cible d’investisseurs déterminent s’il s’agit d’un établissement de crédit ou d’un dépositaire professionnel pour actifs autres que des instruments financiers.
8) Quelles sont les règles de répartition des risques ?
Par défaut, les RAIF suivent une répartition des risques (type SIF). En pratique, cela inclut des limites de concentration par émetteur. Si le RAIF opte pour le régime « capital à risque » (type SICAR) et investit exclusivement en capital à risque, ces limites de diversification ne s’appliquent pas.
9) Un RAIF peut-il investir dans toutes les classes d’actifs ?
Oui, sauf s’il choisit d’investir exclusivement en capital à risque. Les actifs éligibles sont autrement non restreints, conformément à la stratégie et aux lois applicables.
10) Quelles informations doivent être divulguées ?
Un document d’offre (prospectus), un rapport annuel et—en cas d’offre au détail—un DIC PRIIPs (KID). Le prospectus doit inclure les informations exigées par l’AIFMD et la mention d’absence de supervision.
11) Comment un RAIF peut-il être commercialisé dans l’UE ?
Lorsqu’il est géré par un AIFM de l’UE autorisé, l’AIFM peut utiliser le passeport AIFMD pour commercialiser auprès d’investisseurs professionnels dans l’UE via notifications entre autorités.
12) Y a-t-il des restrictions pour les investisseurs de détail ?
Les RAIF visent les investisseurs professionnels et avertis. Toute approche retail entraîne des exigences supplémentaires (ex. DIC PRIIPs) et doit respecter les règles locales de commercialisation.
13) Quel est le traitement fiscal par défaut ?
Profil type SIF : taxe d’abonnement de 0,01 % sur les actifs nets ; en principe exonération d’impôt sur le revenu des collectivités, d’impôt commercial communal et d’impôt sur la fortune au niveau du fonds ; pas de retenue à la source sur les distributions.
14) Qu’implique l’option « capital à risque » ?
Un RAIF qui investit exclusivement en capital à risque peut opter pour un régime fiscal type SICAR. Cela modifie le profil fiscal du fonds ; un avis professionnel est recommandé avant de choisir.
15) Les services de gestion et d’investissement sont-ils soumis à la TVA ?
La gestion d’organismes de placement est en principe exonérée de TVA au Luxembourg. Les services spécifiques doivent être examinés au cas par cas.
16) Quelles gouvernance et politiques sont attendues ?
Dispositifs clairs de délégation, politique de valorisation, gestion des risques, prévention des conflits d’intérêts et cadre LBC/FT conformes à l’AIFMD et aux règles luxembourgeoises. L’AIFM demeure responsable de la supervision.
17) Un RAIF peut-il recourir à l’effet de levier ?
Oui, dans les limites et avec les informations prévues par l’AIFMD. L’AIFM doit mesurer, surveiller et déclarer l’effet de levier selon les règles de l’UE.
18) Comment s’applique le SFDR ?
L’AIFM doit assurer les informations précontractuelles et sur site Internet au titre du SFDR, le cas échéant, y compris la classification Article 6/8/9 et les rapports périodiques pour les produits durables.
19) Y a-t-il des règles spécifiques pour les stratégies monétaires ?
Oui. Les RAIF investissant à court terme avec des objectifs alignés sur des rendements monétaires ou la préservation du capital doivent se conformer au Règlement (UE) sur les fonds monétaires (MMFR).
20) Quel est le délai typique de mise en place ?
Le calendrier dépend de l’onboarding des prestataires et de la préparation documentaire. Des étapes notariales et des enregistrements sont standards. Avec un AIFM et des prestataires prêts, le lancement est généralement plus rapide que pour des fonds pleinement réglementés.

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