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Le 19 juillet 2006, la Commission européenne (CE) a annoncé que la société Holding 1929 avait violé l’article 87 du traité CE sur les règles relatives aux aides d’État et faussé la concurrence. En réponse, le Luxembourg a élaboré la loi du 11 mai 2008 ou loi SPF qui introduit la structure Private Wealth Management (SPF), un véhicule d’investissement pour la gestion de patrimoine privé ou familial. Ce véhicule d’investissement a été créé principalement pour remplacer la société holding exonérée d’impôt au Luxembourg, la Holding 1929 Company.

Formulaires juridiques de la Société de gestion du patrimoine familial (SPF)

En vertu de l’article 1 de la loi SPF, une société de gestion de patrimoine familial (SPF) peut être établie sous la forme de toute société de capitaux existant en droit luxembourgeois. Dans cette optique, une société de gestion de patrimoine familial (SPF) peut revêtir l’une des formes juridiques suivantes au Luxembourg :

  • Société privée à responsabilité limitée (SARL)
  • Société en commandite par actions (SCA)
  • Coopérative sous forme de société anonyme (SCOP)
Luxembourg family wealth management company

Un point important concernant la société de gestion du patrimoine familial est qu’elle ne peut pas être une entité transparente, telle qu’un partenariat.

Les statutsd’une société luxembourgeoise de gestion de patrimoine familial (SPF) doivent indiquer explicitement qu’elle est soumise aux dispositions prévues par la loi SPF. La dénomination de l’entreprise sera toujours complétée après le choix de sa forme juridique. Le capital social minimum d’une société de gestion de patrimoine familial (SPF) dépendra du choix de la structure juridique.

Société de gestion du patrimoine familial (SPF) Actifs financiers

Conformément à l’article 1 de la loi SPF décrit les limites d’une société de gestion de patrimoine familial (SPF) dans les domaines suivants :

  • S’opposer à l’acquisition
  • Détention et gestion d’actifs financiers

Une société de gestion de patrimoine familial (SPF) luxembourgeoise ne peut pas commencer ou pratiquer une quelconque activité commerciale ou d’entreprise.

L’article 2 (1) de la loi SPF définit clairement les actifs financiers comme des instruments financiers, comme le stipule la loi du 5 août 2005. Par conséquent, une société luxembourgeoise de gestion de patrimoine familial (SPF) peut détenir les types d’actifs suivants :

  • Toutes formes d’actions
  • Titres
  • Produits dérivés
  • Dépôts et liquidités détenus sur des comptes bancaires

Le champ d’application de la définition des actifs financiers indique clairement que tout actif financier qui est typiquement inhérent à une structure de Société de Gestion de Patrimoine Familial (SPF) peut être détenu par des Sociétés de Gestion de Patrimoine Familial (SPF) luxembourgeoises.

Selon l’article 2 (2) de la loi SPF, une société de gestion de patrimoine familial (SPF) peut détenir une participation dans une société tant qu’elle ne participe pas à sa gestion. Une société de gestion de patrimoine familial (SPF) ne peut assumer que le rôle d’un investisseur passif ; elle ne peut donc pas fournir de services rémunérés à l’une de ses participations, tels que la tenue de livres, les activités de back-office et les prêts rémunérés.

Société de gestion de patrimoine familial (SPF) Investisseurs éligibles

En vertu de l’article 1 de la loi SPF, les actions d’une société de gestion de patrimoine familial (SPF) ne peuvent être détenues que par des investisseurs privés, comme indiqué à l’article 3 (1) de la loi SPF. Il s’agit des éléments suivants :

  • Personnes physiques gérant des actifs de patrimoine privé.
  • Une entité de planification patrimoniale qui s’occupe exclusivement du patrimoine privé de personnes physiques, de groupes ou de family offices (trusts et fondations).
  • Les intermédiaires travaillant pour les investisseurs dans le cadre des deux catégories susmentionnées, comme dans le cas d’une banque agissant dans le cadre d’un contrat fiduciaire.

L’objectif premier de la Société de gestion du patrimoine familial (SPF) est d’agir en tant qu’entité holding familiale. Elle ne peut pas être tenue ou offerte au grand public. Les actions émises par une société de gestion de patrimoine familial (SPF) ne peuvent pas porter des actions et être cotées en bourse.

Surveillance de la société de gestion de patrimoine familial (SPF)

Une société luxembourgeoise de gestion de patrimoine familial (SPF) n’est pas tenue d’obtenir l’agrément de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF).

L’autorité gouvernementale concernée qui peut exercer un contrôle fiscal sur une Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) est l’Administration des Registres et Biens de l’Etat. Ses droits de contrôle et d’investigation sont limités à la recherche et à l’évaluation de faits et d’informations relatifs à la situation fiscale d’une société de gestion de patrimoine familial (SPF) ainsi que de toutes les données nécessaires pour assurer et confirmer une perception juste et précise des impôts et des droits à payer par une société de gestion de patrimoine familial (SPF).

Un expert-comptable ou un commissaire aux comptes doit délivrer chaque année, au plus tard le 31 juillet, une attestation confirmant les éléments suivants :

  • La Société de gestion du patrimoine familial (SPF) est par les investisseurs éligibles.
  • Elle ne reçoit pas plus de 5 % de ses dividendes de sociétés non européennes imposées à moins de 11 %.
  • Confirmation du respect de ses obligations en tant qu’agent payeur en vertu de la directive européenne sur l’épargne (directive 2003/48/CE du Conseil du 3 juin 2003).

Règles d’imposition des sociétés de gestion de patrimoine familial (SPF)

Une société de gestion de patrimoine familial (SPF) doit satisfaire à plusieurs exigences pour pouvoir bénéficier des règles d’exonération fiscale en vigueur au Luxembourg :

  • Les dividendes annuels sont versés à une société de gestion de patrimoine familial (SPF ) par des sociétés non soumises à un impôt réputé équivalent à l’impôt sur le revenu luxembourgeois. Par conséquent, toute entreprise concernée doit être évaluée à un taux d’au moins 11 %.
  • Elle n’est pas couverte par la directive mère-filiale de la Commission européenne (directive du Conseil) 90/435), représentant moins de 5 % de l’ensemble des paiements de dividendes effectués à une société de gestion de patrimoine familial (SPF) au cours de l’année concernée.

Si une société de gestion de patrimoine familial (SPF) répond aux critères suivants, elle peut bénéficier des dispositions fiscales suivantes :

  • Aucun ratio dette/équité ne doit être maintenu par une société de gestion de patrimoine familial (SPF).
  • Une taxe d’abonnement de 0,25% est due au titre des dettes dépassant huit fois le capital libéré augmenté de la prime d’émission.
  • Pas d’impôt sur les sociétés.
  • Pas de taxe municipale sur les entreprises.
  • Pas de taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
  • Une taxe d’abonnement de 0,25 %, avec un montant minimum de 100 euros et un maximum de 125 000 euros par an, sur le montant du capital libéré, augmenté de la prime d’émission, le cas échéant. La taxe d’abonnement sera déclarée trimestriellement.
  • Lors de la constitution et de la liquidation d’une société de gestion de patrimoine familial (SPF), celle-ci doit payer une taxe d’abonnement au prorata du nombre de jours d’existence pendant le trimestre en question.
  • En ce qui concerne la retenue à la source sur les intérêts, elle doit être versée aux résidents luxembourgeois. Ils seront imposés à 10 %, tandis que les personnes physiques non résidentes seront soumises à une retenue à la source de 20 % sur les intérêts, conformément aux dispositions actuelles de la directive européenne sur l’épargne.
  • En termes de retenue à la source sur les distributions, aucune retenue à la source ne sera due sur les dividendes versés aux résidents et non-résidents luxembourgeois.
  • Une société de gestion de patrimoine familial (SPF) est exonérée de l’impôt sur la fortune, tandis que les sociétés luxembourgeoises (Soparfis) sont soumises à un impôt sur la fortune de 0,5 % sur le total de leurs actifs.
  • Une société de gestion de patrimoine familial (SPF) ne peut pas bénéficier des privilèges inclus dans la directive mère-filiale (directive 90/435/CEE du Conseil du 23 juillet 1990).
  • Une société de gestion de patrimoine familial (SPF) ne peut offrir la qualité d’une quelconque protection conventionnelle au titre de la plupart des conventions de double imposition conclues par le Luxembourg avec des pays de l’UE et des pays tiers.

L’Administration luxembourgeoise des registres et des biens de l’Etat peut retirer le bénéfice de traitements fiscaux spécifiques à toute Société de Gestion de Patrimoine Familial (SPF) qui enfreint toute disposition relative à son statut.

Mises à jour sur la Société luxembourgeoise de gestion de patrimoine familial (SPF) ?

Le 17 juillet 2001, le conseil de gouvernement a approuvé un projet de loi qui propose un régime fiscal plus attractif pour la Société luxembourgeoise de gestion du patrimoine familial (SPF). La loi modifiée, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2012, visait à supprimer les critères de non-application de l’exonération fiscale au statut de société de gestion de patrimoine familial (SPF).

En vertu de la loi SPF en vigueur, une société de gestion de patrimoine familial (SPF) peut perdre le bénéfice de l’exonération fiscale pour une année donnée si elle a reçu au moins 5% du montant total des dividendes de sociétés non résidentes et de sociétés non cotées qui ne sont pas soumises à un impôt comparable au taux de l’impôt sur les sociétés du Luxembourg.

La Commission européenne a observé qu’une société de gestion de patrimoine familial (SPF) pouvait investir dans n’importe quelle société luxembourgeoise (exonérée d’impôt ou non) tout en conservant tous les avantages de l’exonération fiscale. Cette disposition anti-abus peut empêcher les entités luxembourgeoises d’investir dans des véhicules étrangers similaires.

Dès sa promulgation, la nouvelle loi permettra aux sociétés de gestion de patrimoine familial (SPF) de recevoir des dividendes d’une société étrangère située dans des juridictions à faible taux d’imposition. Cet amendement renforcera incontestablement les intérêts des familles dans la structure des sociétés de gestion de patrimoine familial (SPF) au Luxembourg.

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Ces informations ne sont pas destinées à remplacer un conseil fiscal ou juridique individualisé. Nous vous suggérons de discuter de votre situation spécifique avec un conseiller fiscal ou juridique qualifié.